Les Nématodes
Les nématodes pathogènes
La plupart des nématodes dans le sol sont bénéfiques pour le sol et les plantes. Un sol sain en contient plus de 40 par gramme de sol. Parfois, certains nématodes sont néfastes pour la culture en place. On dit qu'ils sont phytoparasites.
le Méloïdogyne chitwoodi, un parasite de nombreuses cultures
Les nématodes phytoparasites sont présents dans toutes les régions du globe, sur tous les types de culture et s'attaquent pour leur grande majorité aux organes souterrains des plantes, racines,tubercules, rhizomes, plus rarement aux feuilles et aux tiges. Sur la partie aérienne des plantes, les symptômes sont peu spécifiques et se traduisent par des décolorations, un jaunissement du feuillage et stades de développement chez des espèces bien particulières. Ils sont source d’erreurs fréquentes de diagnostic visuel sur les plantes attaquées. Un diagnostic précis permettant d'attribuer les dégâts à la présence d'une espèce phytoparasite ne peut être établi qu'à partir d'analyses de sol et ou de racines, par un laboratoire spécialisé.
En France, les problèmes liés à la présence de nématodes phytoparasites augmentent. Leur entrée dans une parcelle est "facile", leur sortie est quasi impossible. Parmi les cultures impactées dans la moitié nord de la France, les principales sont :
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la betterave sucrière : le choix de variétés de betteraves tolérantes aux nématodes du genre Heterodera est essentiel, et parfois insuffisant en cas de parcelle très infestée et de climat "dur". Le recours à l'interculture est obligatoire pour assainir le sol.
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la pomme de terre. Deux genres de nématodes peuvent agir principalement : le genre Globodera et Méloïdogyne. Pour le premier, le recours à des variétés de pommes de terre tolérantes est obligatoire ainsi que l'allongement de la rotation. La lutte via l'interculture de radis fourrager est utile grâce à la biofumigation. Pour méloïdogyne, la situation est encore plus compliquée. Beaucoup de cultures et d'intercultures multiplient ce genre de nématodes. Seuls certaines intercultures sont utiles pour limiter leur population et donc leur effets sur les cultures touchées. C'est le cas du radis fourrager multi résistant. Choisir cette espèce en interculture est une lutte préventive obligatoire quand on connaît les impacts de rendement, de refus d'export, de baisse de qualité des récoltes et surtout de quarantaine.
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le colza oléagineux
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les légumes industriels autres
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la vigne
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la forêt
Voici un tableau qui résume les impacts des nématodes phytoparasites sur les cultures principales assolées. Certains nématodes sont inféodés à quelques cultures (globodera pallida par exemple en pommes de terres). D'autres sont très polyphages rendant la lutte encore plus difficile (méloïdogyne chitwoodi et fallax)
Prévenez le risque de nématodes pathogènes
le radis fourrager simple résistant agit sur les nématodes du genre Heterodera. Il est envisagé en interculture des betteraves sucrières.
Le radis fourrager multirésistant agit contre les nématodes du genre Heterodera et Meloïdogyne … Il est indispensable de le placer en rotation avec pomme de terre et/ou légumes car les enjeux financiers sont énormes. La prévention est obligatoire dans ce cas car la sortie de tels nématodes est quasi impossible est ces parasites sont de quarataine.
pour aller plus loin :
Lutte contre les nématodes Meloïdogyne et Globodera en pommes de terre (source FN3PT ANSES INRAE)
- Dossier nématodes pathogènes en légumes (source INRAE CTIFL)
- Vidéo pédagogique sur les nématodes (source Best4soil)
- Effets nématicides des couverts végétaux (source best4soil)